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Facéties
Facéties
Le renouveau des études sur le développement et les évolutions de la facétie et de ses avatars en France est manifeste. Le colloque de Goutelas, qui s’était tenu en 1977, avait fait date, en introduisant dans les études littéraires françaises une définition nuancée de la facétie et du facétieux. La définition de cet objet jusqu’aux années 2000 fut en France généralement incluse dans des études soit plus larges sur la nouvelle soit plus ponctuelles, à partir d’un auteur ou d’une œuvre en particulier. Cependant, des thèses en cours, des projets de recherche d’envergure européenne témoignent de la vitalité renouvelée des études facétieuses et d’un questionnement plus global sur le sujet. La facétie, objet bien identifié mais polymorphe, peut servir d’observatoire, de prisme ou de point d’entrée à différents phénomènes qui animent ou ont animé la littérature.
La facétie représente un genre précis, relayé par Le Pogge dans le Liber Facetiarum : c’est le récit d’un bon mot ou d’un bon tour, dans une communauté de devisants. Mais il existe aussi des « genres facétieux », tels que les recueils de bons mots, d’apophtegmes ou les Schwänke. Enfin, il a été montré que certains genres littéraires bien délimités pouvaient à l’occasion se réclamer de la facétie, dans l’organisation de la narration, le comique mis en œuvre, le travail sur les équivoques : nouvelle, farce, prologue, discours peuvent comporter des éléments ressortissants de la facétie.
Facétie et facétieux peuvent s’entendre et s’étudier comme une pratique littéraire. C’est l’esprit facétieux, ludique, qui anime l’homme récréatif, celui qui, est « plaisanteur », « dit mots pour rire », est « rencontreur ». De fait, la facétie tient du rapport établi entre un locuteur et son public, d’une connivence qui s’instaure dans et par le rire. Elle est pratique de sociabilité, échange, communication.
La facétie est aussi le lieu privilégié pour observer cette circulation des thèmes, motifs et schémas narratifs d’un genre à l’autre, d’une langue et d’une nation à l’autre, de la cour à la rue et de la rue à la cour. Sous le couvert de la nouveauté et de l’inédit, la littérature comique applique à d’autres personnages ou d’autres circonstances des situations lues ou entendues ailleurs. La prégnance de ce « fonds roulant » de la littérature facétieuse apparaît clairement au travers de cette circulation intense et de ces transferts culturels qui se lisent dans la comparaison diachronique des textes. Dans les variations, les réappropriations, les relectures et modifications, les corrections et les transformations de la facétie se lit ainsi l’évolution de la vie littéraire et des préoccupations idéologiques d’un temps donné.
La littérature facétieuse peut enfin être considérée comme un point d’entrée à l’observation des pratiques des libraires et de la constitution de publics de lecteurs. Souvent le fait de travail collectif en atelier, la littérature facétieuse existe en grande partie grâce aux libraires imprimeurs, certains du potentiel commercial qui les caractérise et peu inquiets des risques encourus à la publication. Dans l’officine du libraire des ouvrages facétieux se constituent, sont démembrés et réassemblés.
La bibliothèque de Chantilly ouvre ses portes sur une partie de la collection amassée par le Duc d’Aumale, et non des moindres : la littérature facétieuse constitue un objet de choix pour tout collectionneur du xixe siècle. Numérisés, ces ouvrages parfois introuvables ailleurs seront transcrits afin de pouvoir être confrontés, comparés, lus et relus, et que les différentes réflexions esquissées ci-dessus soient approfondies par une nouvelle manière de voir les textes.
Équipe du projet
Louise Amazan-Comberousse (Université Paris-Sorbonne et BNF), Marie-Claire Thomine (Université Charles-de-Gaulle, Lille ), Tiphaine Rolland (Université Paris-Sorbonne), Dominique Bertrand (Université Clermont Auvergne), Nora Viet (Université Clermont Auvergne), Vincent Dupuis (Montréal) (†), Marine Gaulin et Julie Monsterlet (Université de Lille), Nicolas Kiès (Classes préparatoires, Fontainebleau), Katell Lavéant (Université d’Utrecht), Romain Weber (Bibliothèque historique de la ville de Paris), Anne Réach-Ngô (Université de Haute Alsace), Florence Bistagne (Université d’Avignon), Elsa Kammerer (Université de Lille), Anne Boutet (CESR, Tours).
Partenaires
Paris-Sorbonne (Paris IV), CELLF et Centre Saulnier, Domaine de Chantilly, Université de Lille (ALITHILA).
Facéties
Marine Gaulin
Stagiaire, étudiante en master 2 de Lettres Modernes (parcours Etudes littéraires)
Université Charles-de-Gaulle, Lille 3
Tiphaine Rolland
Maître de conférences en littérature du XVIIe siècle
Sorbonne Université
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599)
Nora Viet
Maître de conférences
Université Clermont Auvergne
IHRIM – Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (UMR 5317)
Romain Weber
Bibliothécaire, chercheur indépendant
Facéties
Rapport ANR 2015
L’activité du projet Facéties a véritablement démarré en septembre 2013. Après une première année consacrée à l’élaboration des méthodes et des perspectives de recherches, l’année 2014-2015 voit se concrétiser le projet avec les premiers textes convertis et balisés et la très prochaine mise en ligne des images du corpus, dûment classées et indexées.
I. Constitution de l’équipe
Le projet Facéties est porté par Louise Amazan, doctorante à Paris Sorbonne sous la direction de Frank Lestringant. Ce programme s’inscrit dans les activités du Centre Saulnier, intégré depuis janvier 2014 au Cellf. Soutenu par Frank Lestringant et Olivier Millet, il bénéficie du concours actif de Marie-Claire Thomine, maître de conférences H.D.R. à Paris-Sorbonne, de Dominique Bertrand, professeur des Universités à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, directrice adjointe du Centre d’Études sur les Réformes, l’Humanisme et l’Âge Classique (CERHAC) et directrice de l’EQuipe Imaginaire et Lettres du XVIe siècle (EQuil XVI) et de Nora Viet, maître de conférences à Clermont-Ferrand, membre de l’Equipe Imaginaire et Lettres du XVIe siècle. Nicolas Kiès, Cécile Toublet et Tiphaine Rolland, tous trois doctorants à Paris IV, participent également activement à ce projet.
II. Définition des axes de recherches
Le projet a pour but de s’inscrire dans le renouveau des études sur le développement et les évolutions de la facétie et de ses avatars en France, dont témoignent certaines thèses en cours, le projet récemment soutenu à Clermont Ferrand par la MSH et porté par Dominique Bertrand, intitulé « Fortunes et avatars de la facétie entre France et Italie ». La facétie, objet bien identifié mais polymorphe, peut servir d’observatoire, de prisme ou de point d’entrée à différents phénomènes qui animent ou ont animé la littérature.
A. Corpus
Le corpus au coeur du projet est constitué uniquement d’ouvrages présents dans le fonds facétieux de la bibliothèque du château de Chantilly, propriété de l’Institut de France. Actuellement, en ce qui concerne les recueils de narrations facétieuses de la Renaissance, la collection de la bibliothèque présente avec la bibliothèque de l’Arsenal l’échantillonnage le plus intéressant et le mieux conservé de Louise Amazan Projet Facéties Fév. 2015 ces publications vulnérables. Armand Cigongne puis le duc d’Aumale qui a acquis sa bibliothèque ont oeuvré à la valorisation et à la protection de ces livres en faisant appel à de grands relieurs, Thouvenin, Bauzonnet puis Trautz, qui ont permis d’envisager la capture photographique des images des ouvrages sans causer de dommage aux volumes.
Le noyau du corpus est constitué des recueils de narrations facétieuses, écrits en français, latin et italien, imprimés entre le début de l’imprimerie et la fin du règne de Louis XIII en Europe (France, Italie, Pays-Bas, majoritairement). Ces recueils de narrations facétieuses parus entre le XVe et le XVIIe siècle paraissent être le point de départ le plus évident à l’étude ultérieure des développements de la facétie et à sa dispersion dans d’autres types de texte :
- ils réunissent en collections, en anthologies, des situations caractéristiques, des motifs narratifs spécifiques, une galerie de personnages récurrents, ce « fonds roulant » dont on pourra observer la constitution et l’évolution.
- ils présentent des discours particuliers sur les textes qu’ils mettent en forme, et sont souvent généralement dotés d’un dispositif paratextuel qui permet d’étudier les évolutions de la conception et de la destination de la facétie.
Le corpus est constitué essentiellement de recueils en français :
- recueils inédits ou traductions
- de recueils étrangers. Pour ces derniers, on inclut aussi les textes sources s’ils sont présents à Chantilly : des recueils en latin et en italien se retrouvent ainsi dans le corpus.
Plus tard, le corpus pourra être élargi selon quatre directions, qui enrichissent la conception de la facétie et du facétieux :
- Dans les premiers temps de la période, des ouvrages fondateurs sont indispensables pour envisager la formation de ce genre particulier de la facétie : ouvrages de rhétorique d’une part, traités de civilité d’autre part, dont on isolera les parties qui traitent directement du sujet pour les inclure au corpus.
- Des recueils narratifs, on en vient naturellement aux oeuvres narratives continues, qui empruntent massivement à la facétie et qui relèvent souvent d’une tournure facétieuse : le corpus inclut donc les romans et histoires comiques de la période.
- La facétie est inséparable de la performance orale. Ses manifestations en scène ne sont pourtant guère tangibles avant les publications, au XVIIe siècle, de retranscriptions des improvisations de comédiens comiques célèbres, que le corpus inclut donc.
- La plupart des publications facétieuses pré-classiques sont redécouvertes, réimprimées au XIXe siècle. Ces nouvelles éditions, fruits d’un intérêt à la fois bibliophilique et érudit pour une littérature ancienne, permettent d’étudier du point de vue de la facétie la réception et la critique de la littérature Louise Amazan Projet Facéties Fév. 2015 comique de ce « Moyen Âge » très élargi sur lequel se penche le XIXe siècle. Le fonds de Chantilly, constitué précisément à cette époque, est particulièrement indiqué pour observer cet objet littéraire.
B. Perspectives de recherche
La première d’entre elle, c’est celle du genre. Il s’agit de délimiter d’abord le genre précis, strict de la facétie, tel que le relaie Le Pogge dans sa version originale du Liber Facetiarum, soit le récit d’un bon mot ou d’un bon tour, dans une communauté de devisants. Nous mettons aussi en évidence des « genres facétieux », tels que les recueils de bons mots, d’apophtegmes ou les Schwänke, ces recueils de bons tours attribuables à un personnage plaisant, tel Pierre Faifeu ou Till Ulespiègle, le Curé Arlotto. Enfin, il a été montré que certains genres littéraires bien délimités pouvaient à l’occasion se réclamer de la facétie ou d’un esprit de facétieux que nous essayons de définir.
Facétie et facétieux peuvent aussi s’entendre et s’étudier comme une pratique littéraire. C’est l’esprit facétieux, ludique, qui anime l’homme récréatif, celui qui, nous dit Henri Estienne, est « plaisanteur », « dit mots pour rire », est « rencontreur ». De fait, la facétie tient du rapport établi entre un locuteur et son public, d’une connivence qui s’instaure dans et par le rire. Elle est pratique de sociabilité, échange, communication. Le texte à la tonalité facétieuse met en valeur ce lien entre le locuteur et l’auditeur : il peut ainsi ériger un narrateur bateleur qui s’adresse au lecteur et recherche son adhésion, ou créer une situation narrative particulière, un cadre de conversation qui met en scène l’échange facétieux, qui se fait image ou réminiscence du rapport entre l’auteur et son lectorat, et qui relaie dans le discours les effets que peuvent provoquer la profération de la facétie, rire, sourire, rejet ou indignation.
La facétie est aussi le lieu privilégié pour observer cette circulation des thèmes, motifs et schémas narratifs d’un genre à l’autre, d’une langue et d’une nation à l’autre, de la cour à la rue et de la rue à la cour. Sous le couvert de la nouveauté et de l’inédit, la littérature comique applique à d’autres personnages ou d’autres circonstances des situations lues ou entendues ailleurs. La prégnance de ce « fonds roulant » de la littérature facétieuse apparaît clairement au travers de cette circulation intense et de ces transferts culturels qui se lisent dans la comparaison diachronique des textes. Dans les variations, les réappropriations, les relectures et modifications, les corrections et les transformations de la facétie se lit ainsi l’évolution de la vie littéraire et des préoccupations idéologiques d’un temps donné. Ludique ou franchement contestataire, l’esprit facétieux se plie au rire débridé comme à la dérision satirique.
La littérature facétieuse peut aussi être considérée comme un point d’entrée à l’observation des pratiques des libraires et de la constitution de publics de lecteurs. Souvent le fait de travail collectif en atelier, la littérature facétieuse existe en grande partie grâce aux libraires imprimeurs, certains du potentiel commercial qui les caractérise et peu inquiets des risques encourus à la publication. Dans l’officine du libraire des ouvrages facétieux se constituent, sont démembrés et réassemblés. Les discours (Louise Amazan Projet Facéties Fév. 2015) paratextuels qui forment les seuils de ces ouvrages à l’auctorialité trouble, la disposition typographique et l’illustration de ceux-ci sont les traces de cette présence éditoriale forte, dont on peut s’appliquer à détailler les enjeux et l’action. On voudrait pouvoir montrer que les recueils de narrations facétieuses forment un « genre éditorial », soit une série identifiable et caractérisable, résultat non pas d’une création d’auteur, mais d’une fabrication en ateliers, autour de dispositifs discursifs, typographiques et littéraires récurrents.
III. Numérique
A. Numérisation des corpus
La totalité des 51 volumes (13 000 vues) envisagés lors de la recension du fonds facétieux « primaire » de la bibliothèque du château de Chantilly a été photographiée pour les besoins du projet (aux frais de la fondation pour la sauvegarde du château de Chantilly).
Aucun de ces documents n’est disponible immédiatement sous forme de texte. À ce jour, les membres de l’équipe s’emploient à retranscrire et à convertir au format texte les volumes photographiés. Un texte est complètement converti et en cours de relecture. Deux autres volumes sont en cours de retranscription intégrale.
Dans le même temps, et pour permettre une visibilité plus rapide du corpus sur la base du Labex, l’équipe s’emploie à retranscrire les titres des sections de chaque recueil, qui permettront d’indexer de façon raisonnée les images et de les mettre à disposition pour les utilisateurs de la base.
B. Définition des besoins et outils numériques de recherche
1. Présentation du texte
L’outil de visualisation devra donc permettre d’articuler un sommaire précis aux photographies des pages, que nous voudrions numéroter et repérer selon les normes bibliographiques de collation.
Ainsi le corpus sera-t-il interrogeable dans un premier temps par son sommaire, avant que le format texte n’affine les modes d’interrogation.
2. Double version du texte
Nous engageons une transcription au plus proche de l’original (abréviations maintenues, aucune dissimilation u/v, i/j) et une seconde version du texte, corrigée et désabrégée, pour permettre l’interrogation du corpus par les moteurs de recherche. L’obtention de cette seconde version devrait se faire au moyen d’une feuille de style xslt mise en place à Tours par le Centre d’études supérieures de la Renaissance au profit des Bibliothèques virtuelles humanistes.
(Louise Amazan Projet Facéties Fév. 2015)
3. Indexation des textes
Pour le balisage des textes, sont indexés de façon « classique » les éléments suivants :
- nom de personne
- dénomination sociale
- toponymes
- datation calendaire
- citations et références bibliographiques
- langues étrangères
3. Traitement des images
Ce point est en cours de réflexion au sein de l’équipe.
Les images relèvent de différents types (marques d’imprimeurs, ornements décoratifs, lettres ornées, vignettes illustratives, mais aussi fontes de caractères). Nous pensons à terme nous servir d’un logiciel d’extraction du matériel typographique pour constituer une banque d’images propre au corpus et contribuer dans un second temps à la base BaTyr (Base Typographique de la Renaissance) en cours d’élaboration.
4. Identification des sources et provenances.
Un des axes essentiels du projet réside dans le référencement et la cartographie des sources employées selon les recueils, les imprimeurs et les lieux d’édition.
Le balisage prévu permettra des renvois à l’original ou à d’autres remplois de la nouvelle. Il sera alors possible de discriminer les emprunts textuels, littéraux, et les sources avérées, et permettre le renvoi d’une narration reprise à sa source.
5. Réflexion sémantique
Le référencement de tous les termes liés à la facétie (facétieux, récréatif, plaisant, etc) et aux formes dans lesquelles elle s’actualise (devis, propos, contes, nouvelles, discours, etc), font l’objet d’une indexation particulière et seront à terme regroupés dans un lexique de la facétie qui fournira un outil de recherche globalisé.
6. Modes d’interrogation du corpus (en ligne et hors ligne)
In fine, ce travail accompli, le balisage des textes devra permettre l’interrogation d’un ou plusieurs texte(s), au choix de l’utilisateur, par différents moyens :
- par termes, avec le problème que posent les graphies fluctuantes de la Renaissance
- par noms
- par entité géographique
(Louise Amazan Projet Facéties Fév. 2015)
- par référence bibliographique.
De façon moins linéaire, nous aimerions que ces balises puissent donner lieu à des représentations visuelles schématiques, encore à l’étude. Ainsi, nous voudrions pouvoir rendre visible par une arborescence ou une cartographie les emprunts bibliographiques, de deux manières :
- pour un même ouvrage source, le Décaméron par exemple, tous les recueils qui emploient des narrations qui s’y trouvent.
- pour un seul recueil, ou pour un choix d’ouvrages, l’ensemble des références bibliographiques employées.
Le cheminement des recueils et des sources d’inspiration, ou les préférences accordées en un lieu et une période donnée à telle ou telle source pourrait alors apparaître plus clairement.
De la même façon, nous aimerions pouvoir, pour chaque recueil et pour des ensembles donnés, établir des cartographies des fictions en fonction de différents paramètres dégagés lors du référencement des textes, afin que se détachent des tendances et des écarts dans les choix éditoriaux et/ou auctoriaux.
Enfin, l’utilisation du logiciel Medite pourrait permettre de comparer les différentes versions des nouvelles.
IV. Historique des activités
A. Atelier
Trois séances d’« ateliers » ont réuni l’ensemble de l’équipe du projet : une par semestre du projet. Ces séances, « techniques », ont eu pour but de mettre en place les méthodes et le cahier des charges des transcriptions.
B. Séminaire
Le séminaire porte sur les perspectives de recherches liées à l’interrogation du facétieux, à raison de deux séances par semestre. La première séance a interrogé les circulations et les mutations génériques de la fable à la facétie. La séance du mois de février portera sur la facétie telle qu’elle transparaît dans la comédie humaniste. Au mois de mars, nous étudierons cette fois la facétie en considérant les paratextes de ces recueils qui nous intéressent comme un lieu de définition à la fois d’un genre et d’un esprit particuliers. Enfin la dernière séance devrait permettre une réflexion sur la connivence risible telle qu’elle s’instaure dans les texte facétieux.
Ces séminaires s’ouvrent sur une communication d’un des membres de l’équipe qui met en place une problématique et les enjeux qu’elle recouvre. Ils sont préparés par la distribution en amont d’un exemplier permettant ensuite de nourrir la discussion et la réflexion sur les points mentionnés.
(Louise Amazan Projet Facéties Fév. 2015)
C. Journée d’étude
Le 30 mai verra la tenue d’une journée d’étude à Paris- Sorbonne qui portera sur la facétie au théâtre. Elle est organisée par Vincent Dupuis.
IV. Attractivité
A. Post-doc
Vincent Dupuis, post-doc venu de l’université McGill, a soutenu une thèse sur la tragédie humaniste. Il renforce l’équipe pour l’année 2014-2015, apportant son expertise sur le théâtre de la Renaissance. Outre son étroite collaboration dans les opérations de transcription et de mise en place des outils de recherches, Vincent Dupuis permet le prolongement du projet dans une direction complémentaire : l’insertion du facétieux dans la comédie humaniste. Il est l’organisateur d’une séance de séminaire consacrée à ce sujet et a entrepris de transcrire les comédies humanistes qui s’ajouteront au corpus facétieux décrit. Le projet post-doc de Vincent Dupuis sera clôturé par la tenue fin mai de la journée d’étude susmentionnée.
B. Vacataires masterants
Xavier Jarrin-Luce, étudiant en master « Métiers de l’Edition et de l’Audiovisuel » à Paris-Sorbonne et Adeline Robache, étudiante en master de littérature française (Moyen Âge) travaillent respectivement à la transcription des Nouvelles recreations et joyeux devis de Bonaventure Des Périers et des Facecies et Motz subtilz.