Deux questions majeures préoccupent actuellement les spécialistes de littérature : d’un côté, celle de la mondialisation de la littérature, qui a relayé les interrogations sur le concept de littérature mondiale lancé par Goethe en 1824 ; de l’autre, celle des effets du numérique sur le texte littéraire, sur sa transmission et sa conservation, mais aussi sur sa production. La bibliographie est abondante sur la première question : tout récemment Theo D'Haen, Cesar Domínguez et Mads Rosendahl Thomsen en ont publié une anthologie (World Literature: a Reader, London - New York, Routledge, 2012), allant de Goethe à Mariano Siskind, en passant notamment par Karl Marx, Friedrich Engels, Georg Brandes, René Etiemble Longxi Zhao, David Damrosch, Gayatri Chakravorty Spivak, Pascale Casanova, Milan Kundera etc. Elle l’est déjà, quoique un peu moins encore, sur la seconde : citons à titre d’exemple le livre édité par Amelia Sanz et Dolores Romero, Literatures in the Digital Era: Theory and Praxis (Cambridge Scholars Publishing, 2007). Mais les deux questions ne sont pas encore suffisamment articulées l’une avec l’autre. L’objectif de ce colloque international est donc de pallier ce manque, en demandant à des spécialistes de la première question, venus des différentes parties du globe, de venir débattre ensemble de la manière dont le numérique influe sur la mondialisation de la littérature, et réciproquement.
Le colloque international organisé par le Labex OBVIL, la Bibliothèque nationale de France et la chaire thématique HumaNum se tiendra le 30 septembre au Petit auditorium de la BnF, les 1er et 2 octobre à la maison de la Recherche de Paris-Sorbonne.