Journée d’étude organisée dans le cadre du projet Facéties (Labex Obvil)
le 1er juillet 2017
Publics de la facétie aux premiers temps de l’imprimé
La journée d’étude se propose d’interroger la destination et le public des ouvrages facétieux et de leurs précurseurs qui paraissent en langue vernaculaire entre l’apparition de l’imprimerie et la fin du XVIe siècle.
À qui les imprimeurs et libraires, les commanditaires et/ou les auteurs s’adressent- ils ? Quel type de lectorat visent-ils ? La facture et la composition des volumes, le discours paratextuel, le texte lui-même portent-ils les traces d’une destination à un lectorat en particulier ?
Comment ces différents éléments du « discours du livre » (A. Arzoumanov, T. Tran, A. Réach-Ngô) parviennent-ils à façonner une communauté facétieuse, rêvée ou non ? De façon simultanée, à l’autre bout de la chaîne, il faudrait étudier qui lit effectivement les ouvrages facétieux et quel décalage apparaît parfois entre le lectorat dessiné par les auteurs et facteurs du livre et le public réel. On se demandera également quelles « pratiques de lecture » (R. Chartier) sont associées à la diversité des réalisations de la littérature comique et facétieuse.
De façon plus diachronique, on s’intéressera aux modalités et au fonctionnement des rééditions, que celles-ci entérinent un changement ou une évolution du lectorat initialement prévu ou bien qu’elles cherchent, parfois à toute force, à élargir leur public.
Journée d’étude proposée et organisée par Marie-Claire Thomine (professeur à l’université Lille 3) et Louise Amazan (doctorante à l’université de Paris-Sorbonne)